Illusions perdues. 1 - Les Deux Poètes


Publié le 29 août 2013


La Comédie humaine - Études de moeurs. Deuxième livre, Scènes de la vie de province - Tome IV. Huitième volume de l’édition Furne (1842)

C’est la partie la plus courte. Elle est située à Angoulême. David Séchard, fils d’un imprimeur, est lié d’une amitié profonde avec Lucien Chardon, jeune homme beau et lettré. Le père de David (type de l’avare rejetant le passage de génération) revend à son fils son imprimerie à des conditions très défavorables. David, qui a peu de goût pour les affaires, est proche de la ruine. Cependant, il parvient à subsister grâce au dévouement et à l’amour de sa femme, Ève, qui est la sœur de Lucien. Il recherche en secret un procédé permettant de produire du papier à faible coût et de meilleure qualité. Lucien, lui, se noue avec une femme de la noblesse, madame de Bargeton, qui voit en lui un grand talent de poète : il voit en elle sa Laure et, à l’imitation de Pétrarque, lui voue un recueil de sonnets. Elle l’introduit dans sa société et s’éprend de lui. Cet amour inconsommé entre un radieux jeune homme et une femme mariée plus âgée répond parfaitement au schéma médiéval de l’amour courtois, sur lequel le héros se fait de grandes illusions, plus ou moins consciemment, illusions qu’il perdra ensuite, d’où le titre Illusions perdues. Lucien s’enfuit finalement avec sa protectrice à Paris, pour y faire carrière